Il y a plus deux ans disparaissait l'une des personnalités les plus atypiques de la pop française : Jacno. Un intéressant documentaire retraçant sa carrière est encore visible pour quelques temps ici. S'il fallait ne retenir qu'une seule chanson de lui, ce serait évidemment "Rectangle", premier disque solo et adulte après l'adolescence des Stinky Toys qui lui avait quand même permis de partager l'affiche d'un des premiers festivals punk à Londres avec les Sex Pistols et les Clash (et de faire la couverture du Melody Maker). S'ensuivront quelques albums marquants avec sa compagne d'alors, Elli Medeiros, des productions pour ses "frères de sang", Daniel Darc et Etienne Daho, et une fin de parcours plus ou moins anecdotique. Jacno était devenu l'un de ses chanteurs tristement oubliés, qui ont pourtant inventé un style et eu une influence considérable. Notamment sur ce qu'on a appelé la "French Touch", emmenée par Daft Punk ou Air. Et puis "La Fossette" de Dominique A aurait-elle existé sans lui ? "Rectangle" donc, un tube. Très connoté années 80, "Platine 45", Lio ("Amoureux Solitaires", c'est Jacno), mais qui conserve une étonnante modernité. Une musique très graphique dont l'esprit a été bien perçu à l'époque, par un jeune cinéaste, Olivier Assayas, qui en fera un joli clip. Une mélodie, un air mille fois entendu et qui, bizarrement, ne lasse pas. Bref, la chanson idéale pour cette rubrique.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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