Accéder au contenu principal

Jacno - Rectangle (1979)

Il y a plus deux ans disparaissait l'une des personnalités les plus atypiques de la pop française : Jacno. Un intéressant documentaire retraçant sa carrière est encore visible pour quelques temps ici. S'il fallait ne retenir qu'une seule chanson de lui, ce serait évidemment "Rectangle", premier disque solo et adulte après l'adolescence des Stinky Toys qui lui avait quand même permis de partager l'affiche d'un des premiers festivals punk à Londres avec les Sex Pistols et les Clash (et de faire la couverture du Melody Maker). S'ensuivront quelques albums marquants avec sa compagne d'alors, Elli Medeiros, des productions pour ses "frères de sang", Daniel Darc et Etienne Daho, et une fin de parcours plus ou moins anecdotique. Jacno était devenu l'un de ses chanteurs tristement oubliés, qui ont pourtant inventé un style et eu une influence considérable. Notamment sur ce qu'on a appelé la "French Touch", emmenée par Daft Punk ou Air. Et puis "La Fossette" de Dominique A aurait-elle existé sans lui ? "Rectangle" donc, un tube. Très connoté années 80, "Platine 45", Lio ("Amoureux Solitaires", c'est Jacno), mais qui conserve une étonnante modernité. Une musique très graphique dont l'esprit a été bien perçu à l'époque, par un jeune cinéaste, Olivier Assayas, qui en fera un joli clip. Une mélodie, un air mille fois entendu et qui, bizarrement, ne lasse pas. Bref, la chanson idéale pour cette rubrique.

Clip réalisé par Olivier Assayas :

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...