J'entends déjà certains dirent, ça y est, il craque, il commence à parler de variété française ... Et pourquoi pas d'ailleurs ? C'est mon blog que je sache, je fais ce que je veux d'abord ! Ben, ouais, c'est ma première critique de disque français pour cette année 2009 et j'ai choisi La Grande Sophie sur la foi d'un bon papier dans Télérama. Je partais pourtant d'un à priori négatif, vu le peu que je connaissais de la chanteuse, à savoir la triste rengaine "Du Courage". Mais à l'écoute de ce nouveau disque, je peux dire que j'ai été agréablement surpris. Bien sûr, les paroles sont assez faciles et c'est sans doute le point faible de Sophie (La Girafe ?), mais les mélodies sont loin d'être dégueu, de même que les arrangements. Pour situer l'ensemble, on pourrait rapprocher tout cela du dernier album de Daphné, en un peu moins délicat et poétique. La chanteuse s'essaie même à reprendre un des meilleurs titres du répertoire de la grande Barbara : "Dis quand reviendras-tu ?". Et c'est là sans doute que le bât blesse quand on s'aperçoit de la différence de style d'écriture entre les 2, d'un côté, des textes éternels, beaux, simples et fluides, de l'autre une écriture plus passe-partout et assez plate. Mais ça serait trop simple de dénigrer ainsi la Grande Sophie, qui a défaut d'être grande par le talent (même si, paraît-il, ses concerts sont très bons), a tout de même le mérite de se placer bien au-dessus de la masse de la variété made in France. Si seulement "Des vagues et des ruisseaux" pouvaient passer en boucle à la radio, ça serait déjà ça de gagner. (Site officiel)
Bonne analyse juste (dans le sens équilibrée). Ca fait du bien des paroles simples aussi, je trouve. Il y en a d'autres pour les compliquer. Je confirme qu'elle est très bien sur scène. Cordialement. Marco.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...
Bonne analyse juste (dans le sens équilibrée). Ca fait du bien des paroles simples aussi, je trouve. Il y en a d'autres pour les compliquer. Je confirme qu'elle est très bien sur scène. Cordialement. Marco.
RépondreSupprimer