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Adieu l'ami ...

Difficile de passer à côté de la nouvelle. Alain Bashung est mort et c'est tout le rock français qui est orphelin. Et c'est ma chronique précédente qui raisonne désormais bizarrement : "Your life is over ?" Bashung, c'était l'exemple, le modèle à suivre, celui qui avait su créer un rock à la française, loin des canons anglo-saxons en vigueur. Il avait construit depuis "Gaby Oh Gaby" une oeuvre exigeante et cohérente, de celles qui resteront. Bashung, c'était l'anti-Johnny. Après, ça m'énerve un peu car tous les médias en parlent maintenant, mais c'est trop tard. C'est avant qu'il fallait voir que ce type était sans conteste un des plus grands de la chanson française, un des rares encore en vie et à tenir sur la durée. "Bleu pétrole" restera donc son dernier disque, il aura été jusqu'au bout, discrètement, pour son public, pour la musique qu'il chérissait indéniablement, pour tous ses jeunes artistes qui voyaient en lui comme un père ou un grand frère. J'essaierai sans doute de faire une petite rétro sur sa carrière dans le courant de l'année. C'est toujours comme ça, c'est quand les gens partent qu'on commence à s'apercevoir à quel point ils vont nous manquer. En attendant, voici un extrait de son dernier Taratata avec une très belle reprise de Ike & Tina Turner :


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The Divine Comedy / Retrospective - Liberation & Promenade - Philharmonie de Paris - 19 septembre 2022

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