Difficile de passer à côté de la nouvelle. Alain Bashung est mort et c'est tout le rock français qui est orphelin. Et c'est ma chronique précédente qui raisonne désormais bizarrement : "Your life is over ?" Bashung, c'était l'exemple, le modèle à suivre, celui qui avait su créer un rock à la française, loin des canons anglo-saxons en vigueur. Il avait construit depuis "Gaby Oh Gaby" une oeuvre exigeante et cohérente, de celles qui resteront. Bashung, c'était l'anti-Johnny. Après, ça m'énerve un peu car tous les médias en parlent maintenant, mais c'est trop tard. C'est avant qu'il fallait voir que ce type était sans conteste un des plus grands de la chanson française, un des rares encore en vie et à tenir sur la durée. "Bleu pétrole" restera donc son dernier disque, il aura été jusqu'au bout, discrètement, pour son public, pour la musique qu'il chérissait indéniablement, pour tous ses jeunes artistes qui voyaient en lui comme un père ou un grand frère. J'essaierai sans doute de faire une petite rétro sur sa carrière dans le courant de l'année. C'est toujours comme ça, c'est quand les gens partent qu'on commence à s'apercevoir à quel point ils vont nous manquer. En attendant, voici un extrait de son dernier Taratata avec une très belle reprise de Ike & Tina Turner :
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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