Accéder au contenu principal

Peter Doherty - Grace / Wastelands

Voilà le retour de l'enfant maudit de la pop anglaise, celui qui se croit encore dans les années 60 à faire son junkie torturé devant les médias. Exit les Libertines, exit les Babyshambles, le voici désormais tout seul, car finalement, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Sauf que moi, je trouve qu'il peine de plus en plus à revenir au niveau de ce qu'il faisait à l'époque de "Up The Bracket", le magnifique premier disque des Libertines. Ici, le songwriter le plus people de sa génération débranche la guitare et se la joue ballade accoustique (pour reconquérir sa belle?). Et je trouve ça assez ennuyeux : Doherty rentrerait-il dans la norme ? Deviendrait-il "vieux" et sage ? Ses ballades ne valent pas celles d'un Alex Turner et de ses Last Shadow Puppets par exemple. Les Arctic Monkeys sont passés par là et Doherty ressemble déjà à un "has been". Inspiration éphémère ? Sans doute, mais pouvait-il en être autrement avec un tel personnage ? Dommage, car il est évident que le bonhomme est talentueux mais beaucoup trop dillettante. Belle pochette au demeurant.(Site officiel)

5/10

Chroniques :
Les Inrocks
Télérama
NME
Magic
Pitchfork
Popnews

Commentaires

  1. Je ne suis pas du tout d'accord. Certes, Pete est un junky, un peu pauvre type, mais tu ne peux pas comparer ça aux Libertines ou aux Babyshambles. Son projet solo est une musique beaucoup plus douce. Il ne fait pas que se la jouer - il joue, en l'occurrence, très bien. Impossible de nier la beauté de ses textes : c'est un vrai poète. Rien à voir non plus avec les Last Shadow Puppets, je ne vois même pas pourquoi on comparerait. Après, niveau mélodique, je ne me suis pas DU TOUT fait chier. Les accompagnements sont de toute beauté, variés, et la voix très vivante. C'est frais comme l'aube.

    THE MUSIC RAINBOW /
    themusicrainbow.blogspot.com
    critiques d'albums /

    RépondreSupprimer
  2. Chacun ses goûts monsieur Jimmy !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&