Je continue mes sagas, après celle sur Dominique A, avec un vieux groupe anglais, un peu trop méconnu à mon goût, qui a eu la malchance de sortir à la même époque que d'autres groupes plus emblématiques comme les Clash ou les Sex Pistols. Et oui, retour arrière, on est en 1977, en Angleterre, c'est l'explosion du punk. The Jam, puisqu'il s'agit d'eux, sont déjà un peu en marge de ce mouvement. Leurs influences, à l'inverse des autres groupes précités qui veulent faire fi du passé, sont à aller chercher dans les années 60 avec les Kinks, les Beatles, les Rolling Stones. Surtout les Rolling Stones avec ce premier album "In The City". Disons qu'ils font du Rolling Stones, mais à la façon punk, en plus social, plus revendicatif, en jouant plus vite aussi. Typiquement anglais, diront certains. Et c'est pourquoi le groupe ne rencontrera le succès principalement qu'outre-manche. Dommage. Sur "In The City", The Jam se cherche encore, essaie de trouver son style. Moins efficace que les Clash, les Sex Pistols ou les Buzzcocks, plus ancrée dans le quotidien, leur musique ne s'impose pas encore. Le meilleur est à venir. Car, pas sûr par exemple que les Smiths auraient été ce qu'ils étaient sans la bande à Paul Weller.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous
moi j'adore ce disque, "in the city" est un de mes singles préférés de cette période
RépondreSupprimerj'adore les Jam de cette époque, pour moi ils sont assez comparables aux Undertones ou aux Buzzcocks, dans cette approche "pop-punk" à mi chemin entre modernité et héritage sixties (assez) bien digéré
La bonne nouvelle, c'est que Rick Buckler et Bruce Foxton joueront à Paris avec From The Jam, le Jeudi 01 Octobre 2009 au Trabendo !
RépondreSupprimerC'est clairement le plus proche des Jam que nous ne verrons jamais.
Bravo pur le blog by the way !