Je continue mes sagas, après celle sur Dominique A, avec un vieux groupe anglais, un peu trop méconnu à mon goût, qui a eu la malchance de sortir à la même époque que d'autres groupes plus emblématiques comme les Clash ou les Sex Pistols. Et oui, retour arrière, on est en 1977, en Angleterre, c'est l'explosion du punk. The Jam, puisqu'il s'agit d'eux, sont déjà un peu en marge de ce mouvement. Leurs influences, à l'inverse des autres groupes précités qui veulent faire fi du passé, sont à aller chercher dans les années 60 avec les Kinks, les Beatles, les Rolling Stones. Surtout les Rolling Stones avec ce premier album "In The City". Disons qu'ils font du Rolling Stones, mais à la façon punk, en plus social, plus revendicatif, en jouant plus vite aussi. Typiquement anglais, diront certains. Et c'est pourquoi le groupe ne rencontrera le succès principalement qu'outre-manche. Dommage. Sur "In The City", The Jam se cherche encore, essaie de trouver son style. Moins efficace que les Clash, les Sex Pistols ou les Buzzcocks, plus ancrée dans le quotidien, leur musique ne s'impose pas encore. Le meilleur est à venir. Car, pas sûr par exemple que les Smiths auraient été ce qu'ils étaient sans la bande à Paul Weller.
On continue le rattrapage des disques 2021 avec une sacré pointure, puisque j'ai nommé Nick Cave, sans doute le rockeur ultime. Celui qui a commencé punk arty au sein de Birthday Party et produit aujourd'hui parmi les disques plus sombres qui soient. Le décès d'un fils y étant évidemment pour quelque chose. Autant les deux précédents albums, les pourtant acclamés - mais comment attaquer un père inconsolable - " Skeleton Tree " et " Ghosteen " m'avaient laissé étrangement indifférent. Autant ce " Carnage " sorti cette fois sans ses Bad Seeds mais avec le seul Warren Ellis - décidément compagnon de tous les instants depuis quelques années - m'a tout de suite marqué. Par son dépouillement, par sa quasi absence d'effets, juste quelques délicats et déchirants arrangements venant ornés juste ce qu'il faut le spleen du sieur Cave. Il n'est plus question de masquer les faits sous un quelconque décorum mais d'affronter la vérité
moi j'adore ce disque, "in the city" est un de mes singles préférés de cette période
RépondreSupprimerj'adore les Jam de cette époque, pour moi ils sont assez comparables aux Undertones ou aux Buzzcocks, dans cette approche "pop-punk" à mi chemin entre modernité et héritage sixties (assez) bien digéré
La bonne nouvelle, c'est que Rick Buckler et Bruce Foxton joueront à Paris avec From The Jam, le Jeudi 01 Octobre 2009 au Trabendo !
RépondreSupprimerC'est clairement le plus proche des Jam que nous ne verrons jamais.
Bravo pur le blog by the way !