Accéder au contenu principal

La fin des Inrocks ?

La fin des Inrocks ? Oh, c'est pas vrai ! Non, pas encore, c'était juste pour faire un jeu de mots navrant (La fin des Inrocks ? Oh...) Mais ça y est, le festival 2011 du magazine a désormais une affiche et une programmation quasi bouclée. Mais pourquoi je vous parle d'un coup des Inrockuptibles, qui n'ont assurément pas besoin de moi pour se faire entendre ? Parce qu'à l'instar de Bernard Lenoir et comme complément "papier" idéal, ils ont été pendant quelques années ma principale source de nouveautés musicales, dictant mes goûts. Oui, j'étais un suiveur, mais c'était avant internet et puis, il faut dire que je découvrais le rock indépendant. Je prenais donc tout ou presque sans faire de véritable tri. De toute façon, c'était toujours mieux que ce que les radios commerciales crachaient à longueur de journées et que les tubes du Top 50. Depuis, je vous rassure, j'ai quand même fait la part des choses, même s'il faut bien avouer que ce sont surtout les orientations du magazine qui ont évolué. Comme beaucoup, j'ai regretté le passage du mensuel à l'hebdomadaire, car le journal y a perdu un peu de son âme, étant du jour au lendemain obligé de parler (mal) d'autres sujets que de sa matière première : le rock. Du remplissage qui est devenu au fil des années du baclage, en témoigne les nombreux articles putassiers et jeunistes désormais écrits à la serpe. Seuls quelques vieux de la vieille, l'inamovible Jean-Daniel Beauvallet entre autres, gardent une belle plume. Les Inrocks Labs (anciennement CQFD) participent aussi à garder l'intérêt de la marque sur le net en faisant sortir régulièrement des artistes de talent (Syd Matters, Florent Marchet, Cascadeur, etc). Mais on est bien loin de l'esprit d'antan, de l'époque du festival des Inrocks en 1989 lorsque la même soirée se produisaient - excusez du peu - The Stone Roses, Felt et The La's. Cette année, on retrouve comme d'habitude tous les groupes "hype" du moment, que celle-ci soit méritée (Anna Calvi, Wu Lyf) ou moins (Sebastian, Morning Parade, Friendly Fires). On sait qu'il y aura moyen de s'enthousiasmer mais aussi de s'ennuyer. Le lot commun des festivals finalement... (ci-dessous quelques groupes programmés)

La Femme - Sur La Planche :
Cults - Abducted :

Other Lives - For 12 :

Commentaires

  1. Bel article, entièrement d'accord.
    Décidemment ce blog découvert ce matin me plait de plus en plus!
    Je suis allé voir la rubrique Mes indispensables et j'y ai retrouvé pas mal de mes albums préférés...

    Ce fameux concert des Stone Roses au festival des Inrocks j'y étais aussi, fabuleux concert! Très grand souvenir. Par contre pour les La's le même soir j'ai un léger doute, je ne m'en souviens pas.

    RépondreSupprimer
  2. Pour le concert des La's le même soir que les Stone Roses, je n'y étais malheureusement pas...
    J'ai vu cela sur l'affiche du festival de l'époque, donc, je suppose que c'était le cas. A moins qu'ils aient annulé à la dernière minute...

    RépondreSupprimer
  3. Sur les Inrocks rien de plus rien de moins que ce que tu as écris

    J'ai gardé des vieux numéros (10 ou 12 ans) comme des reliques.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Luke Haines & Peter Buck - Going Down To The River... To Blow My Mind

" It’s the end of the world as we know it and i feel fine " nous chantait déjà REM en 1987. Les années passent et ce sentiment s'élargit. Devant une actualité toujours déprimante, nous sommes de plus en plus nombreux à préférer l'indifférence, pour nous protéger, rester "en vie". C’est sur ce constat défaitiste et aussi sur une même accointance pour les guitares tranchantes que Peter Buck et Luke Haines ont décidé d’écrire des disques à 4 mains. Pour ceux qui ne savent pas qui sont ces deux individus, le premier n’est rien d’autre que l’ancien guitariste de REM, le second est l’ancien chanteur de The Auteurs. Tous deux sont responsables d’une palanquée de mes classiques personnels. " Going down to the river... to blow my mind " est déjà leur troisième album commun. J’avais quelque peu fait l’impasse sur les deux premiers, à tort. En tout cas, ce nouveau présente une liste de titres impeccables dans la droite lignée des premiers disques de The Auteu...