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Lasciatemi cantare (con la chitarra in mano) *

Aujourd'hui, le thème de ma chronique honteuse porte comme vous avez pu le constater avec le titre de ce post sur l'Italie. Mais pas n'importe quelle Italie, pas celle qui chante dans la langue de Dante, mais celle qui a voulu s'essayer au milieu des années 80, à la langue de Shakespeare et qui a rencontré un succès considérable. Tous ces chanteuses, chanteurs et groupes ont depuis totalement disparus, ils n'ont fait pour la plupart qu'un tube ou deux puis sont partis aussi vite qu'ils sont arrivés. Ils ont pourtant squattés les premières places de tous les Top 50 européens de l'époque. Et aujourd'hui, plus aucune radio ou presque n'ose passer ces chansons. Pourquoi ? Parce que c'est la honte, quand même. Heureusement, la musique à papa est là et a fait son petit travail d'archives. (YouTube et DailyMotion sont d'excellents outils pour ça) Ceux qui, comme moi, ont connu cette époque bénie (???), iront peut-être de leur petite larmichette de nostalgie, les autres passeront sans doute complètement à côté. Mais tant pis, je prends le risque. Attention, pour les oreilles et les yeux sensibles, ça peut faire mal quand on n'est pas prévenu. C'est parti ! Ceux qui veulent tenter le blind test, il est quand même costaud ...
A tout seigneur, tout honneur, commençons par Opus, dont le succès de son "Live Is Life" leur a même permis de devenir le générique des très convoitées vachettes d'Interville (la classe, quoi !) :

Cette moustache, mon dieu, cette moustache !

Mais parmi ces chanteurs, il y avait bien sûr des playboys. Logique quand la musique n'est pas la priorité, il faut miser sur autre chose. Avec le pathétique Den Harrow et "Future Brain", ça saute aux yeux :

Autre succès interplanétaire (oui, oui, je vous assure ...), celui de Baltimora et son "Tarzan Boys" :

Mais qu'est-ce que c'est que ce look et ce maquillage ! Drôle de vision de Tarzan, l'homme de la jungle ...

Et eux, ils étaient pas mal non plus : (Finzy Contini - Cha Cha Cha)

Le playback est horrible et que dire de la chorégraphie !

Et maintenant, le lover made in eighties : pas très beau avec costume à carreaux improbable et super macho ... (Andrea - I'm a lover) :



Un dieu du synthé (ah le célèbre jeu de synthé à une main des années 80 !) avec le catogan et le costume façon Albator piqué à Laurent Voulzy, c'est Ivan avec "Fotonovella".


On dirait Mike Brant et admirez la danse sensuelle de sa partenaire : la choré n'a pas été répétée, on a quand même l'impression qu'elle improvise un peu ... (Monte Kristo - The Girl Of Lucifer)


Jackie Quartz qui aurait abuser du Studio Line, non, ce n'est pas possible, elle n'est pas réelle, c'est juste une illusion (je sais elle est facile ...) C'était l'inénarrable Spagna avec "Easy Lady".

Bon, il y en a eu plein d'autres, mais il fallait bien faire une sélection et j'avoue qu'elle n'a pas été si facile que cela ...

Sur ces relents de nostalgie de supermarché, bon week-end à tous,

* Laissez-moi chanter (la guitare à la main) extrait du célèbre "L'Italiano" de Toto Cutugno

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