Et voici enfin l'album et ce n'est pas une mince affaire, qui m'a fait aimer Sonic Youth. Et oui, j'avoue ne pas être un fan de la première heure du groupe, loin s'en faut. Pourtant, ça fait déjà un moment que j'en parle ici et si justement, j'en parle, c'est grâce à "Sonic Nurse". C'est ce disque qui m'a donné l'envie de réécouter l'intégralité de leur oeuvre et qui m'a fait aimé d'autres albums comme "Sister" et "Goo". D'ailleurs, je trouve personnellement que "Sonic Nurse" est leur meilleur album depuis "Goo" justement. Le plus pop, le plus mélodique, celui qui va le plus à l'essentiel. Il n'y a pas de superflu dans les morceaux, les solos de guitares servent toujours à quelque chose, font avancer la mélodie, même si la plupart des titres dépassent allégrement les cinq minutes. Dix titres et pas un seul moment faible, c'est assez rare pour le signaler. Alors, bien sûr, ce n'est pourtant pas le disque que les fans officiels du groupe apprécient le plus, loin de là. Pas assez barré, trop propre sur lui. Mais je trouve que c'est l'un des plus accessibles, l'un de ceux qui à l'écoute, nous persuade s'il en était encore besoin que les Sonic Youth sont grands musiciens et que sous des apparences bruitistes, ils peuvent écrire de vraies grandes pop-songs qui se tiennent. Oui, ce "Sonic Nurse" m'a guéri des Sonic Youth, moi qui les trouvais un peu surestimés. On peut se tromper parfois : Sonic Youth est assurément l'un des plus grands groupes de rock au monde.
Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...
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