Accéder au contenu principal

L'empire des sens

Cette semaine, pour ma chronique honteuse, j'ai envie de vous parler de ... sexe. Et bien, oui, allons-y carrément, c'est bientôt le week-end ! Et puis, c'est assez vendeur, un peu de cul, comme on dit, non ? Le but est lâché : faire un maximum de visites sur mon blog. Et alors, le sexe en musique, ça donne quoi ? ça donne quand même quelques classiques, comme l'inusable "Je t'aime, moi non plus" de Gainsbourg, par exemple :

C'est sans doute sa chanson la plus célèbre à l'étranger. Justement, parce qu'elle est ... osée. So French ...
Dans les mêmes années en France, Polnareff, pourtant, plus soft, avec "L'amour avec toi" avait fait l'objet de censures sur les radios par chez nous. Avec le recul, c'est plutôt gentillet comme paroles :

Désolé, pour l'affreux clip mais c'est tout ce que j'ai trouvé ... Non, ce n'est pas le Captain Samouraï Flower, mais une bien triste réincarnation de Polnareff. Vous me direz, c'est un peu la même chose ...
Mais comment ne pas parler de celui qui avait mis le cul en poésie, la première grand-mère à moustache : Georges Brassens. Voici la célèbre "Fernande" reprise ici par la première dame de F., épouse de qui vous savez, et accessoirement grosse cochonne. On voit mal Bernadette chanter la même chose ... ça y est, je fais des allusions misogynes. D'habitude, je ne suis pas comme ça, c'est uniquement quand je n'aime pas. Après Barbelivien et Pagny, voici Bruni. Si c'est pas la honte, tout ça ? Georges, si tu nous entends, là où tu es : désolé.

Dans le même registre, mais en un peu plus populaire et vulgarisateur, Pierre Perret (à ne pas confondre, avec Peter du même nom, auteur du fameux "Another Girl, Another Planet" ...) expliquait le zizi aux enfants.

Plus récemment, à la fin des années 80, la déconne dans le sexe, c'était les très poétiques Elmer Food Beat et leur culcultissime "Danièla".

C'est fin, ça se mange sans faim, comme dirait l'autre. Et des chansons comme ça, ils en avaient des albums entiers. Disons que le sexe, c'était tout simplement leur créneau. Malheureusement pour eux, après "Le plastique, c'est fantastique", le public s'est lassé. Pas grave, à vrai dire.

Mais le sexe, c'est aussi synonyme d'esthétisme. D'érotisme, que dis-je. Et il y en a une qui s'y connaît là-dedans, c'est Mylène Farmer. Son succès actuel et ses deux Stade de France remplis en 48 heures, elle les doit en grande partie à ça :

Là aussi, on aurait peut-être bien aimé que le public se lasse un peu plus ...
A l'étranger, le compatriote de Nikos, George Michael avait aussi sorti, il y a quelques années, un titre on ne peut plus sexplicite pour un clip assez ... hot.

Pas très subtil non plus, mais indéniablement vendeur.
Mais alors, chanter le sexe n'aurait-il d'autres buts que de faire vendre en faisant parler de soi ?
Pas forcément, écoutez donc plutôt ce qui est pour moi, l'une des meilleurs chansons sur le sujet par Iggy et ses Stooges : "Penetration", tout un programme, on s'y croirait ;-)


Sur cette chronique graveleuse, bon week-end à tous et faites de beaux rêves ;-)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...